| Back to Previous Festivals |











Festival Schedule and Program

in English | horaires | longs métrages | courts métrages | program [PDF]

2009 Festival Feature Films (March 27-29)


Les réalisateurs français François Desagnat and Thomas Sorriaux et la productrice Sandrine Paquot présentent l’avant-première américaine de 15 ans et demi

Réalisateurs François Desagnat, Thomas Sorriaux Scénaristes François Desagnat, Thomas Sorriaux
Basé sur le livre 15 ans et demi de Vincent Ravalec Producteurs Luc Bossi, Patrice Ledoux Producteur associé Sandrine Paquot Avec Daniel Auteuil, Juliette Lamboley Dureé 1 h 37 min Tout public

Synopsis

« Il a résolu tous les grands problèmes de la biologie moléculaire sauf un … Sa fille ! »
Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s’occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d’autres préoccupations que de passer du temps avec son père…

Le séjour s’annonce très différent de ce qu’il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthode en tous genres…

réalisateurs/scénaristes
François Desagnat, Thomas Sorriaux

2004 Les 11 Commandements
2003 La Beuze
2000 La Malédiction de la Mamie

l'auteur du roman
Vincent Ravalec

2008 15 ans et demi
2002 La Merveilleuse odyssée de l’idiot Toboggan
1999 Un pur moment de rock’n roll
1998 Cantique de la racaille
1996 Conséquences de la réalité des morts
  Le Masseur
1995 Never Twice
  Portrait des hommes qui se branlent
1994 Les Mots de l’amour
1993 Par delà l’ère glacière

acteur
Daniel Auteuil

Les accomplissements choisis depuis 1996

2007 Le Deuxième Souffle de Alain Corneau
2006 Dialogue avec mon jardinier de Jean Becker
  Napoléon (et moi) de Paolo Virzi
  MR73 de Olivier Marchal
2005 L'Invité de Laurent Bouhnik
  La Doublure de Francis Veber
  Peindre ou faire l’amour de Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu
  Mon meilleur ami de Patrice Leconte
  L’Entente cordiale de Vincent de Brus
2004 L'Un reste l’autre part de Claude Berri
  Caché de Michaël Haneke (European Film Award, Best Actor 2005)
  36, quai des Orfèvres de Olivier Marchal
  Le Prix du désir de Roberto Ando
2003 Après vous... de Pierre Salvadori
  Les Clés de bagnole de Laurent Baffie
2001 Petites coupures de Pascal Bonitzer
  L'Adversaire de Nicole Garcia
2000 Le Placard de Francis Veber
  La Veuve de St Pierre de Patrice Leconte
  Sade de Benoît Jacquot
1999 La Fille sur le pont de Patrice Leconte (César 2000 for Best Actor)
  Mauvaise passe de Michel Blanc
1997 Le Bossu de Philippe de Broca
1996 Lucie Aubrac de Claude Berri
  Passage à l’acte de Francis Girod
  Les Voleurs de André Téchiné
  Le Huitième Jour de Jaco Van Dormael (Best Actor, Cannes Film Festival 1996)

actrice
Juliette Lamboley

2008 Mes stars et moi de Laetitia Colombani
2007 L’Auberge Rouge de Gérard Krawczyk
  Le Lien de Denis Malleval
2006 Inséparables de Elisabeth Rappeneau
  Mademoiselle Gigi de Caroline Huppert
  Je hais les parents de Didier Bivel
  Le Procès de Bobigny de François Luciani
2005 Une vie en retour de Daniel Janneau
2003 Martin de Raphael de Vellis
2001 Le Pacte des loups de Christophe Gans
  Le Magicien de Eric Willaume
2000 L’Instit de Pierre Grimblat
  L’Enfant de la honte de Claudio Tonetti

Entretien avec Daniel Auteuil

Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce projet?
La première fois que Patrice Ledoux, le producteur, m’a parlé du projet, il m’a dit qu’il s’agissait d’une 15 ans et demicomédie sur les rapports d’un père et de sa fille, ce qui a tout de suite éveillé mon intérêt. J’ai ensuite rencontré François et Thomas et j’ai beaucoup aimé leur façon d’envisager les choses, mais ce qui a achevé de me convaincre, c’est le scénario. Déjà à l’écrit, il y avait un vrai potentiel, aussi bien en termes de situations que d’émotion.

Le thème du film est intemporel, éternel, universel, mais vu par des jeunes gens qui font du cinéma comme on le fait aujourd’hui. Ils ont leur rythme, leur ironie, leur tendresse, ils vont plus loin et finalement leur rire dit beaucoup de choses. A leur façon, ils réinventent le genre.

Quel regard portez-vous sur ce rapport père/fille?
J’ai deux filles dont une a bientôt quinze ans. Alors forcément le personnage me parle, mais le sérieux de cette génération me surprend. Je trouve que les parents imaginent beaucoup plus de bêtises que ce que les enfants font réellement.15 ans et demi Evidemment, il y a des exceptions! Je me retrouve cependant sur le côté décalé, sur l’incompréhension qui peut exister. Je crois que ce qui nous perd, nous adultes, c’est l’évolution des moyens. Pour nous, la notion de liberté n’incluait pas le portable, MSN et tous ces outils extrêmement puissants dont on peut faire le pire ou le meilleur. Nous  n’avons jamais expérimenté ce dont nos enfants disposent. Et cette course existe depuis toujours: mes parents n’allaient pas en boîte, nos arrière-grands-parents n’allaient même pas au bal. Tout évolue! C’est l’histoire du monde. Entre parents et enfants, il y aura toujours une époque d’écart.

Le plus surprenant, le plus étonnant, c’est que bien qu’ayant tous été enfants, à partir du moment où nous devenons parents, c’est comme si on traversait une frontière invisible. Le monde de l’adolescence est alors de l’autre côté. La responsabilité, la position que nous nous inventons nous rend leur monde totalement hermétique.

Comment avez-vous travaillé avec Thomas et François?
Ils ont un vrai point de vue et les choses sont faites petit à petit, en douceur. Peu à peu, avec beaucoup de finesse, ils ont amené leur vision. Très vite, j’ai eu confiance et j’ai été à l’aise avec eux. Dès nos premières conversations, j’ai vu que nous allions complètement dans le même sens. Ils ont leur propre personnalité et nous partageons de nombreuses références. Leur bagage culturel leur permet d’assumer tous leurs délires. Ils sont très forts. Régulièrement, ils ajoutent du second degré dans leurs scènes. Ils aiment avoir plusieurs niveaux de vision et de lecture. Par exemple, je peux jouer une scène sérieuse avec Juliette et derrière, en arrière-plan, il se passe des trucs dingues. J’aime ce côté second plan qui va faire rire. Et en plus, je n’ai rien à faire! J’aime que la comédie est ce relief, cette énergie, j’apprécie que l’humour ne naisse pas d’une volonté calculée, mais qu’il surgisse naturellement. Tout à coup, vous vous retrouvez avec de l’émotion au premier plan et du burlesque au second. C’est formidable!

Seriez-vous prêt, en tant que père, à faire un stage « Papa zéro défaut »?
Pas le stage du film, mais un autre apprentissage, pourquoi pas? Les enfants nous  éduquent tous les jours mais il ne faut pas le leur montrer. Ils ne doivent pas savoir que nous sommes toujours en retard d’une réaction. A mon sens, l’autorité, c’est savoir permettre! Il faut parfois dire non mais le plus difficile, c’est de dire oui. C’est un équilibre savant.

Vous alternez les genres et les registres comme peu sont capables de le faire. Quelle place a ce film pour vous?
Ce film est important pour moi. J’aime son énergie, son rythme, son humour, il est bien dans son époque. Il y a eu La Gifle, La Boum et maintenant, sur la relation fille/père, il y a 15 ans et demi. Je remarque quand même qu’avec le temps, l’âge des « problèmes » arrive de plus en plus tôt!

François et Thomas ont apporté une vraie fraîcheur et un point de vue qui débouche les horizons. Ca fait du bien. Parents et enfants peuvent aller voir le film ensemble et se trouver joyeusement réunis par tout ce qui les sépare. C’est plutôt pas mal, non?

 
 

 

 


Virginia Commonwealth University University of Richmond University of Richmond