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Festival Schedule and Program

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2008 Festival Feature Films (March 28-30)


Un secret

La scénariste Natalie Carter présente le film Un secret de Claude Miller, président d’honneur du VCU French Film Festival

Réalisateur Claude Miller Scénaristes Claude Miller, Natalie Carter Basé sur le livre Un secret de Philippe Grimbert, publié aux Editions Grasset Producteur Yves Marmion Avec Cécile de France, Patrick Bruel, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Mathieu Amalric Durée 1 h 40 min Tout public

Synopsis

L’exploration d’un lourd secret de famille et l’histoire d’une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s’invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante, mais qui lui permet enfin de se construire.

Cesar award


Félicitations à Claude Miller pour ses 11 nominations au César 2008 de son film Un secret et à l’actrice Julie Dépardieu pour son César de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle.


acteur/réalisateur/scénariste
Claude Miller

2006 Un ami parfait de François Girod
2005 La Vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre de Michel Muller
2003 La Petite Lili (VCU French Film Festival 12)
2001 Betty Fisher et autres histoires (VCU French Film Festival 11)
1998 La Classe de neige (VCU French Film Festival 7)
1994 Le Sourire
1992 L’Accompagnatrice
1988 La Petite Voleuse (VCU French Film Festival 1)
  Notes pour Debussy de Jean-Patrick Lebel
1985 L’Effrontée
1983 Mortelle Randonnée
1981 Garde à vue
  Plein sud de Luc Béraud
1978 La Tortue sur le dos de Luc Béraud, Jean-François Stévenin
1977 Dites-lui que je l’aime
1976 La Meilleure Façon de marcher
1970 L’Enfant sauvage de François Truffaut

acteur
Patrick Bruel

2006 O Jérusalem de Elie Chouraqui
  L’Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol
2004 Une vie à t’attendre de Thierry Klifa
2001 Le Lait de la tendresse humaine de Dominique Cabrera
  Les Jolies Choses de Gilles Pacquet-Brenner
1998 Paparazzi de Alain Berberian
  Hors-jeu de Karim Dridi
  Les Folies de Margaret de Brian Skeet
1997 K de Alexandre Arcady
1996 Le Jaguar de Francis Veber
1995 Sabrina de Sydney Pollack
1993 Profil bas de Claude Zidi
1992 Toutes peines confondues de Michel Deville
1990 Il y a des jours et des lunes de Claude Lelouch
1989 L’Union sacrée de Alexandre Arcady
  Force majeure de Pierre Jolivet
1988 La Maison assassinée de Georges Lautner
1987 Attention bandits de Claude Lelouch
1985 P.R.O.F.S. de Patrick Schulmann
1984 Marche à l’ombre de Michel Blanc
1982 Ma femme s’appelle reviens de Patrice Leconte
1979 Le Coup de Sirocco de Alexandre Arcady

actrice
Cécile de France

2006 Mon colonel de Laurent Herbiet
  Où est la main de l’homme sans tête? de Stéphane Malandrin, Guillaume Malandrin
  Fauteuils d’orchestre de Danièle Thompson
  Quand j’étais chanteur de Xavier Giannoli
  Mauvaise Foi de Roschdy Zem
  C’est la coutume de Roschdy Zem
  J’aurais voulu être un danseur de Alain Berliner
2004 Les Poupées russes de Cédric Klapisch
2003 Moi César 10 ans 1/2, 1m 39 de Richard Berry
  La Confiance règne de Etienne Chatiliez
2002 Loup! de Zoé Galeron
Haute tension de Alexandre Aja
Regarde-moi (en face) de Marco Nicoletti
2001 A + Pollux de Luc Pagès
L’Art délicat de la séduction de Richard Berry
  L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch
  Irène de Ivan Calbérac
2000 Toutes les nuits de Eugène Green
Le Mariage en papier de Stéphanie Duvivier

Entretien avec Claude Miller (réalisateur)

Comment avez-vous découvert le roman de Philippe Grimbert, Un secret, dont le film est l’adaptation?
Depuis notre première collaboration en 2000 pour Betty Fisher et autres histoires, d’après le roman de Ruth Rendell, Yves Marmion, le producteur, m’alimentait très régulièrement en romans dont il me conseillait la lecture. C’est ainsi qu’il m’a fait lire celui de Philippe Grimbert en me le recommandant chaleureusement. Dès cet instant, il ne m’a pas caché qu’UGC pourrait être intéressé par l’adaptation. J’ai donc lu très vite Un secret et le soir même j’ai tenu à donner une réponse à Yves : oui, je voulais raconter au cinéma cette histoire magnifique.

Qu’est-ce qui a été pour vous l’élément déclencheur?
Quand on parle des victimes du nazisme, on a l’impression souvent que ces gens n’étaient pas des gens comme tout le monde : qu’ils n’avaient pas vécu d’histoires d’amour, qu’ils n’avaient pas connu de passions.

Un SecretMais n’y avait-il pas des raisons plus personnelles?
Je suis né en 1942. Il n’y a pas beaucoup de survivants dans ma famille : la plupart de mes oncles, tantes et grands-parents ne sont pas revenus des camps de concentration. Enfant puis adolescent, je fus hanté par cette histoire traumatisante et anxiogène. J’étais un enfant craintif mais quoi de plus normal puisque ma mère m’a porté dans la peur? Mais, bizarrement, c’était un thème dont je n’avais parlé dans aucun de mes films précédents. Au point même que dans L'Accompagnatrice, qui se déroule durant la Seconde Guerre mondiale, ce thème n’était même pas abordé.

Aviez-vous envie de porter par ailleurs un regard politique sur cette période?
Plus sociologique que politique. Il existe dans le roman une dimension de cet ordre qui m’intéressait fortement. Philippe Grimbert montre très bien l’émergence dans les années 30 d’un véritable culte du corps, de la beauté physique et du sport avant même l’usage qu’en feront plus tard le pétainisme et le nazisme. Dans mon milieu juif laïc, on cultivait volontiers cette tendance : il s’agissait de lutter contre une sorte de dolorisme prétendu typiquement juif, ce que j’appelle dans le film « l’esprit oï, oï, oï. » C’est-à-dire une propension à se plaindre, à renoncer, à ne pas se fortifier pour pouvoir, le cas échéant, se défendre.

Pour en revenir à la préparation du film, vous avez organisé un casting de scénaristes fort peu orthodoxe. Pourquoi?
Je me disais que le livre adapté était alors mon partenaire de travail. Mais dans le cas d’Un secret, j’avais envie de discuter avec un co-scénariste parce que tout était à faire cinématographiquement : le roman se présente comme un récit à la première personne, sans aucun dialogue. Autrement dit, je me trouvais face à de vrais enjeux scénaristiques d’adaptation. Je suis donc parti à la recherche d’un scénariste et j’ai demandé à cinq ou six d’entre eux, dont Natalie Carter, d’écrire un véritable premier travail d’adaptation.

Entretien avec Cécile de France (actrice)

C’est la première fois que vous tourniez sous la direction de Claude Miller. Quel souvenir en gardez-vous?
C’est un cinéaste qui aime profondément ses acteurs et son métier. Je sais qu’il prépare longuement le tournage et c’est rassurant. Sur le plateau, il consulte régulièrement un petit carnet rempli de notes et d’indications. On se sent entre de bonnes mains car il donne en permanence le sentiment de savoir où il va et où il veut que nous allions.

Un Secret

Avec le recul, quelle image gardez-vous du film?
Si j’ai choisi de faire ce film et d’incarner Tania, c’est d’abord par devoir de mémoire à l’égard du peuple juif et de son histoire durant le siècle dernier. Cette tragédie m’habite et je voulais l’exprimer à travers un rôle. Tania m’a donné cette possibilité. Par ailleurs, le film raconte des histoires d’amour et de passion. J’ai été très sensible à ce mélange de la grande Histoire avec des « petites » histoires. C’est cette double dimension que je retiens.

 



 
 

 

 


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