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2008 Festival Feature Films (March 28-30)


Un secret

La réalisatrice française Françoise Marie et la productrice Annie Miller présentent la documentaire On dirait que…

Réalisatrice Françoise Marie Scénariste Françoise Marie Productrice associée Annie Miller Avec
Enfants d’agriculteurs : Pauline Combaudon, Mathilde Courdert, Maureen Coudert, Nicolas Desgranges, Fabien Leclair, Clément Lerousseau, Jean Lerousseau, Laura Peyrot, Baptiste Peyrot ; Enfants de restaurateurs :
Pauline Brun, Tara Di Piazza, Léa Lhermite, Victor Morin
; Enfant d’ostréiculteurs : Nicolas Castro ; Enfants de gendarmes : Maud Berjon, Valentin Michaud, Corentin Didou, Maud Walliang ; Enfants de médecins : Julie Caretti, Marie Hintzy, Augustin Ducret ; Enfants du cirque : Nabil Hakkar, Alice Kudlak, Thaïs Miny, Marius Miny ; Enfants d’instituteurs : Louis Fages, Pauline Gonzalez, Mathieu Muller, Thibault Rangier ; Enfants d’épiciers : Yasmine Ben Khaled, Chamientha Justin-Leslie, Kubra Karaca, Mickaël Oliva Durée1 h 22 min Tout public

Synopsis

« On dirait que... » et l’imaginaire se met en marche.

Plutôt que de jouer aux cow-boys et aux Indiens, des enfants de 8 à 13 ans, fils et filles de médecins, d’agriculteurs, de gendarmes ou d’épiciers jouent devant la caméra au métier de leurs parents.

Rien n’est écrit, ni répété : ils improvisent au fil de leurs désirs et nous représentent ainsi le monde tel qu’ils le comprennent ou le devinent. Histoires vécues, entendues ou vues à la télé? Plongée dans l’imaginaire ou reproduction de la réalité? A travers leur perception de ces métiers, de leurs difficultés, de leurs plaisirs et de leurs peines, les enfants nous en disent long sur... nous, les adultes!

réalisatrice
Françoise Marie

1999 Petites histoires de reins du tout (VCU French Film Festival 10)

productrice
Annie Miller

2003 La Petite Lili de Claude Miller
2001 Un petit cas de conscience de Marie-Claude Treilhou
2000 Un dérangement considérable de Bernard Stora
  La Chambre des magiciennes de Claude Miller
  Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller
  La Tartine de Nathan Miler
1999 Calino-Maneige de Jean-Patrick Lebel
  Les Aventures de Tioui : La fontaine magique de Yves Verhoeven
  Les Aventures de Tioui : Mon meilleur ami de Yves Verhoeven
1998 La Classe de neige de Claude Miller
1997 Sapeur! de Nathan Miler
1994 Le Sourire de Claude Miller

Entretien avec Françoise Marie (réalisatrice)

D’où vient l’idée du film?
Il y a quelques années, une amie, psychologue dans un service de néphrologie pédiatrique, m’avait parlé des enfants qu’elle suivait, dont les vies alternaient entre l’école, la maison et l’hôpital.

Je voulais éviter de faire un film dont le ressort s’appuierait sur la compassion. Est venue l’idée de leur proposer de jouer au médecin. Avec le jeu, tout s’est manifesté : leur maturité, la finesse de leur perception, leur sens de l’humour... de plus, le jeu les mettait en position de personnes et non plus « d’enfants malades. » Le principe du jeu de rôle est intéressant : le personnage que l’on interprète n’est pas soi, et l’enfant peut ainsi se retrancher derrière et lui faire dire des choses que lui-même ne s’autorise peut-être pas à dire.

Comment en êtes-vous arrivée à explorer l’univers des métiers?
Je voulais observer comment les enfants voient le monde adulte, ce qu’ils ressentent, On dirait que…ce qu’ils comprennent lorsqu’ils nous entendent parler, échanger, commercer. L’idée de départ était de choisir des professions dans la proximité desquels les enfants vivent. Les métiers choisis touchent à des choses essentielles et basiques qui entrent en résonance avec notre imaginaire : se nourrir, se soigner. Ce sont des métiers « génériques » qui font partie de notre environnement social et auxquels on a tous eu affaire un jour ou l’autre : nous sommes tous allés chez le médecin, à l’école, chez un épicier de quartier, dans une ferme, ou au cirque, nous avons tous eu affaire à un gendarme…

Autour de On dirait que… de Françoise Marie

Le documentaire de création s’étant raréfié sur les formats et durées non télévisuels, Petites histoires de reins du tout avait été remarqué au sein des milieux du court métrage en 1999. Il annonçait aussi directement la démarche qu’adopte à nouveau sa réalisatrice Françoise Marie aujourd’hui avec On dirait que… Dans le premier, la parole était donnée à des enfants malades, dont l’existence était soumise au rythme éprouvant des dialyses. Par le prisme de jeux de rôles, la mise en scène montrait, sans pathos, la réalité du quotidien de ces gosses pas tout à fait comme les autres, terriblement attachants, sur une tonalité ludique d’autant plus puissante.

On dirait que…

Avec On dirait que…, l’enjeu est moins poignant, mais la démarche est similaire : devant la caméra évoluent plusieurs groupes d’enfants qui évoquent cette fois, au fil de saynètes ou d’interviews, les métiers exercés par leurs parents (aussi emblématiques que gendarme, petit commerçant, enseignant ou agriculteur).

Derrière l’acuité d’observation de ces gamins de dix ans, cabotinage éventuel a l’appui, c’est une vision originale, allant à l’essentiel, de l’époque et du paysage social qui se dessine progressivement, abordant mine de rien des thèmes comme l’immigration, l’éducation et la répression, ou encore la valeur sociale de la culture. La méthode de questionnement du réel et le dispositif narratif convoqué font de ce premier long métrage un passionnant champ d’expérimentation documentaire.

 



 
 

 

 


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